Le syndrome naviculaire ou syndrome podo-trochléaire est une affection caractérisée par l'atteinte de l'os naviculaire.
Les mécanismes évoqués sont une théorie traumatique, par la répétition de microtraumatismes répétés, une théorie circulatoire, par ischémie du sésamoïde et une théorie inflammatoire, se rapprochant en fait de la théorie traumatique. Actuellement, la pathogénie retenue est celle d'un cercle vicieux, traumatisme, réaction inflammatoire, ostéolyse (destruction osseuse), anomalie de la motricité du pied, inflammation, etc.
Certaines lignées génétiques semblent plus exposées à cette affection. Des défauts de conformation à type d'épaule verticale, de membres droits jointés sont également des facteurs prédisposants. Une ferrure incorrecte est également parfois incriminée.
Le diagnostic repose sur l'examen de la locomotion (appui préférentiel sur la pince), examen à la pince à sonder (réveillant une douleur à la pression en travers des talons) et les radiographies (principalement, aspect de géodes ou d'amincissement du naviculaire). Le diagnostic de certitude est cependant parfois difficile à apporter.
Le traitement repose sur le repos, les anti-inflammatoires, l'application d'une ferrure correctrice (egg-bar shoes, fers à pantoufle, talonnettes). Actuellement les médicaments de la classe des diphosphonates semblent apporter une évolution thérapeutique sensible.
Le parage "pieds nus" différent du parage de maréchalerie permet au cheval de retrouver une locomotion normale et aisée après une période d'adaptation — la transition — qui durera entre 3 mois et 6 mois en fonction de l'état initial.
La névrectomie est le traitement de la dernière extrémité et n'apporte un soulagement que pendant une période de quelques mois à deux ans.